
Et c'est le voile grenouille qui dépoussière mes jambes épileptiques, mes frissons fragiles.
Une danse sylvestre inspire mes pas timides et je crois voir sur les corps alentours des ébauches de gestes musicaux. Je les veux d'ailleurs musicaux, et même symphonique!
Symphonie Vitaliste
Le double que j'aperçoit obsessionnellement, miroitant sur les
Ma robe verte me montre le sentier à suivre, c'est une douce lueur d'espace où se meuvent des particules fines, éphémères et vivantes.
Je me mêle aux individus chantant. Le sentiment de haine n'existe plus...Comment pourrais-je haïr ou éprouver du degoût pour des choses faisant partie intégrante de mon corps même quand elles sont cicatrices ou plaies béantes.
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Un ballon peut-il imploser? Un ballon vert peut-il imploser? Un ballon vert qu'agrippent des mains vivantes peut-il imploser? Un ballon vert qu'agrippent des mains vivantes controlées pas un élan venu du vide peut-il imploser? _Exploser?
Depuis ce soir où j'ai recueilli ce pauvre ballon orphelin_ Oh oui comme il était étrange ainsi sur le trottoir desert, balloté par le vent et le pluie, rasant les murs. Alors que j'étais en train de vénérer la divinité du vent et de la pluie.
Il a fallu que je l'arrête et le console quelques longues minutes pour ne pas qu'il se jette sous les roues cruelles et caoutchouteuses des monstres puants.
Il m'a suivi jusque dans mon antre anonyme et chaleureuse.
J'ai eu peur ce soir là_ Mais maintenant c'est toutes les nuits que j'ai peur. Peur qu'il craque, qu'il ne tienne pas son chagrin métaphysique. Peur qu'il explose violemment en un fatal cri d'effroi! Oh terrible terrible cri d'effroi! Que je le redoute quand je m'endors.
Je fais attention chaque soir de le coucher loin des aiguilles, des couteaux et des cures-dents.
Et le matin sans comprendre, la fenêtre est ouverte, il est sur le sol glacéet le vent fait vibrer sa peau plastique. Il a dù tomber du lit sous l'épouvantable tempête de ses cauchemars, à l'appel du dehors, il a sûrement voulu s'apaiser en sautant du septième étage.
Oui la vie du ballon est imprévisible, il peut exploser, cracher tout son souffle alors qu'aucune aiguilles ne viennent à le chatouiller. Curieux.
Enfin, je ferme la fenêtre et le repose en lieu sûr, il ne bouge plus, il est neurasthénique.
Je dois partir, j'entend l'appel de l'ogre qui demande ma robe grenouille(que je derobe d'ailleurs égoïstement au ballon dont elle s'était énamourée).
Je suis heureuse, et l'on tire sur son tissu elastique, souple, interminable qui dévoile et habille une peau blanche désireuse, musicale.
Le corps se voudrait comme elle( et pas seulement lui).
Un instant ils y parviennent...l'ogre, le corps et l'essence...!!! Fièvre.
Je repense au ballon neurasthénique, tourmenté, sans foi...
Je jouerai avec lui en rentrant...
Mais pourquoi ce ballon est-il si triste alors qu'il a une princesse en robe grenouille qui prend soin de lui ? Que peut-on demander de plus ?
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Bla bli blo blu