"Encore autre chose: l'étrangeté de la solitude, l'étrangeté d'être seule dans le plus grand des silences. Connaissais-vous ceci? Quand vous finissez presque par vous oublier vous-même, et que vient le moment où nous dépassons la connaissance rationnelle, où toutes discussions intellectuelles, pseudo-intellectuelles(comme nous en avons tous) deviennent vaines et futiles ( car discuté sans foi, toutes discussions sans foi est vaine). Vient aussi le moment où soit ce silence devient terrifiant, le pire des énemis, la pire des peurs , quand enfin nous nous rencontrons et ne retrouvons plus nos vieux repères, nous ne nous reconnaissons plus, étranger à nous-même ( à force de bruit et de divertissement...sans foi?), on s'effraie soi-même! Où soit mon cher, lorsque vient le moment où nous voudrions à jamais demeurer là, découvrant enfin le pourquoi de cette nostalgie de naissance. La foi est amour.

Bref il me vient parfois des élans mystiques au travers de ma quète litteraire, esthétique, et amoureuse. Mais tout est lié.

Oh hier dans l'après midi je me suis perdue dans Paris! J'ai perdu tout sens de l'orientation, moi qui d'habitude ne me perd jamais. Mais j'étais heureuse d'être perdue enfin! enfin perdue dans l'espace ! Je riais intérieurement, ceci devenait un jeu, un labyrinthe. Quand on cherche des repères pour se trouver notre vision change. Je courais presque pour arriver au carrefour du bout de la grande rue, pour trouver quelque chose qui aurait pu me renseigner, et non rien ne le pouvait. Et ainsi de suite de rue en rue, d'espoir en espoir, d'excitation en deception je continuais.
Comme un animal, tous les sens en éveillent, ne sentant plus aucune fatigue, la marche devenant automatique , comme oubliée. Mais je riais tout de même! Je me suis amusée sincèrement et j'ai oublié l'espace d'un instant que c'est vous que je cherchais... Vous étiez mon compagnon de jeu. En ce moment je ne souhaite qu'une chose c'est jouer avec vous."