Oh mon cher comme ce parfum vous va à merveille! Je me ferai votre tendre assassin, je tuerai les insectes sous votre peau. Et j'aurai en mémoire chaque mouvement, chaque émoi de votre flamme... J'en ferai peut-être des ébauches cendrées. Elle aime ce qui le rend poésie et ce qui la rend poésie...

Enhivrée aux sons de certain mot odorant, comme si j'accostais sur île étrangement connue. J'aime les rencontrer et les reconnais. Je répète chaque syllabe en détail avec une intonation nouvelle à chaque essai. Je joue sérieusement. Je finis par vider en entier le mot. Efflorescence, et fleur et sens, effleurer sens. Hé Flore! Aie sens!, Et flôt, rrrr, essence. Et flore recence. Effffllloressssccccence. SSSens, FFllo, rrré.


Enhivrée au touché de sa peau amère, j'accoste sur île étrange, peuple inconnu. Je touche, caresse chaque parcelle, fragment en détail avec vue nouvelle à chaque essai. Il ne ressemble bientôt plus à un corps. Lignes, plis, vallés, colines, sillons, creux, pierres, puits, cellules, ruisseaux, flaques, sable, crinière, algues, méduses, branches, rainures, douceur et moiteur d'alcôve. Ligne humide, coline sèche, pierre molle, sillon sucré, puit salé, creux musical. Les détails sont si plaisant quand ils ont un goût de grandeur et d'illimité.
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Anonyme a dit…
J'aime bien cet article. Ca montre bien tout ce qu'on peut retrouver dans un seul mot, ce qu'on peut decortiquer...C'est tres poetique tres joli !